Rappel :
Définition 14 : Soient A et B deux matrices carrées de même ordre n. On dit que B est congrue à A s’il existe une matrice inversible P telle que B=tPAP.
Proposition 1 : La relation de congruence est une relation d’équivalence.
Remarque 1 : On parlera donc de deux matrices congruentes.
Proposition 2 : Soient A et B deux matrices congruentes alors
· a) si l’une est symétrique alors l’autre aussi
· b) A et B ont même rang.
Théorème 6 :
Toute matrice symétrique est congruente à une matrice diagonale.
Algorithme de « diagonalisation » :
Soit
A=(aij)Mn(R). On
considère la matrice augmentée M=(A|I)
Cas 1 : a11≠0
pour i=2, ..., n appliquer à M l’opération li(a11)
suivi de li1(-ai1) puis les
opérations correspondantes sur les
colonnes ci(a11) suivi de ci1(-ai1). La matrice A sera réduite à la forme :
Cas 2 : a11=0, mais il existe un i>1 tel que aii≠0
Appliquer à M l’opération li1 puis l’ opération correspondante sur les colonnes ci1. Ceci place aii en 1ère ligne et 1ère colonne de A et ramène au 1er cas.
Cas 3 : i aii=0
Choisissons i et j tels que aij≠0 et appliquer à M l’opération lij(1) puis l’ opération correspondante sur les colonnes cij(1). Ceci place 2aij dans la diagonale de A et ramène au 2eme cas.
Dans
chacun des trois cas on arrive à réduire A
à la forme où B
est une matrice symétrique d’ordre inférieur à celui de A. On recommence ce même procédé pour B et ainsi de suite jusqu’à « diagonaliser » A.
Définition 15 :Une matrice diagonale d’ordre n, diag(a1, a2, ... an)), est :
· définie positive si ai>0 pour tout i.
· semi-définie positive si ai≥0 pour tout i.
· définie négative si ai<0 pour tout i.
· semi-définie négative si ai≤0 pour tout i.
· indéfinie s’il existe des ai de signes opposés.
Définition 16 : Soit f une application d’un
ouvert O de Rn
dans R, de classe C1, on appelle Gradient de f en un point aO le vecteur (la matrice
ligne) des dérivées partielles de f
en a. On dit aussi matrice jacobienne
de format 1×n :
Définition 17 : Soit f une application d’un
ouvert O de Rn
dans R, on dit qu’un point aO est un extremum local
pour f s’il existe une boule ouverte B centrée en a telle que :
·
ou bien x
B f(x)≥f(a) auquel
cas a est un minimum local
·
ou bien x
B f(x)≤f(a) auquel
cas a est un maximum local
Si de plus, on a x
O f(x)≥f(a) a est un minimum global
Si de plus, on a x
O f(x) ≤f(a) a est un maximum global
Proposition 2 : Si a est un extremum local pour f alors a est un point critique pour f.
Théorème 7 :
Soit O un ouvert de Rn
et f: O → R de classe C2. Soit aO un point critique de f et A=Hf(a)Alors
(formulation algébrique) :
1) Si A est définie positive alors a
est un minimum local pour f
2) Si A est définie négative alors a
est un maximum local pour f
3) Si A est indéfinie alors f
n’admet pas d’extremum local en a