Master I.C.A.

Unités d'Enseignement

 Art

 Sciences  

 Technologies

Accueil
La Formation
Année universitaire
Unités d'Enseignement
Stages
Contact
Infos pratiques



Technologie pour les Arts Visuels Dynamiques

Annie Luciani (Annie.Luciani@imag.fr)

18 heures

Objectifs :

Les objectifs principaux du cours sont :

1. Un positionnement des technologies contemporaines  de modélisation et d’interaction dans l’histoire des techniques des arts visuels et des arts visuels dynamiques (sculptures animées, cinéma d’animation, marionnettes, théâtre d’ombres etc.)

2. Un positionnement entre les différents modèles et concepts développés dans le contexte des technologies de l’information et de la communication, et de l’interaction : Modèle des effets vs. Modèle des causes

3. Un exposé des différentes techniques développées jusqu’à ce jour pour chacune des grandes approches de cette évolution technique

4. Un exposé plus détaillé sur la modélisation et la simulation causale pour la synthèse de phénomènes visuels mouvements : modèles physiques, interactions temps réel, retours multisensoriels

Ce cours est complémentaire du cours de Hervé Luga « algorithmes génétiques pour la synthèse d’images ».

Résumé :

Le cours « Technologie pour les Arts Visuels Dynamiques », d’une durée de 18h, est organisé en 3 parties, chacune composée de 3 sessions de 2 h.

La première session s’intitule « images et mouvement ». Elle commence par un exposé sur la présentation de la place du mouvement dans les arts visuels : Arts plastiques, marionettes, automates, animatronique, théâtre d’ombres, art cinétique, cinéma et cinéma d’animation

Elle poursuit par un exposé des différents attributs d’un phénomène visuels, attributs morphologiques, attributs visuals et attributs cinétiques, de manière à positionner le mouvement comme un attribut en soi et à montrer que phénomène visible – une image – n’est jamais fixe. Elle donne ensuite un ensemble d’exemples, sous forme d’exercices d’observation dans les phénomènes de la nature ainsi que dans des narrations poétiques. Cette session se conclut par l’adage « Exerçons-nous à observer le mouvement – Exerçons notre imagination dynamique”.

La seconde session s’intitule « images et ordinateur ». Elle présente l’évolution de l’introduction du mouvement dans les images numériques et en particulier les images de synthèse, des années 60 à nos jours. Elle expose les différents concepts sous-jacents à des techniques : modèles phénoménologiques ou descriptifs du mouvement / modèles générateurs ou causaux, leur liens avec les autres techniques de la synthèse d’images : modèles géométriques de la forme, modèles cinématiques du mouvement, modèles physiques du mouvement. Elle présente ainsi une typologie des modèles et une typologie des objets et phénomènes à modéliser, pavant ainsi de manière la plus exhaustive possible l’espace des représentations et l’espace des représentés. Cette présentation est étayée par un ensemble d’exemples de mouvements de synthèse et de films qui ont marqué l’histoire du mouvement par ordinateur depuis les années 60 jusqu’à nos jours, depuis les techniques d’image par image assistée par ordinateur jusqu’aux simulateurs interactifs de réalités virtuelles, en passant par les modèles cinématiques et les diverses formes de contrôle du mouvement associées à chacune des techniques de création.

La troisième session s’intitule « Théorie et pratique du modèle physique particulaire pour la création du mouvement ». Elle détaille l’un des concepts les plus nouveaux aujourd’hui qui est l’approche causale. Parmi les deux grandes catégories d’approches causales : modèles physiques interactifs et modèles d’agents autonomes, elle détaille la première « modèles physiques interactifs ». La seconde est traitée dans un autre cours Master AST « algorithmes génétiques pour la synthèse d’images ». Cette session commence par un positionnement des différents types de modèles pour la représentation et la synthèse de phénomènes temporels (modèle phénoménologique, modèle générique, modèle génétique). En particulier, il élargit la notion de modèle physique comme méthode générique de modélisation de phénomènes dynamiques et non seulement comme méthode de modélisation des phénomènes de la nature. Il développe succinctement la méthodologie de modélisation qui lui est propre : observation, spécification, modélisation, validation. Il se spécialise ensuite sur une catégorie particulière de modèle physique, le modèle physique particulaire, en ce que ses propriétés caractéristiques sont de se prêter à une représentation de type « réseaux » permettant une conception constructive modulaire et en ce qu’il est par principe basé « interaction ». Il en présente les fondements théoriques et techniques. Il exerce par l’exemple à la modélisation physique particulaire de phénomènes spatio-temporels: modèles de phénomènes simples (déformations), plus complexes (scènes complexes très hétérogènes), très complexes (phénomènes chaotiques tells que des turbulences, fractures, effondrements, avalanches, etc.) ou modélisation de phénomènes non physiques (dynamique des comportements collectifs).

Cette session se termine par une séance de travaux pratiques sur les logiciels disponibles au laboratoire ICA, qui consiste à produire sur un cas simple laissé libre, une animation complète comprenant depuis la conception du modèle physique et sa simulation à l’aide du logiciel MIMESIS et la visualisation finale via le choix d’un logiciel externe de rendu.

 Prérequis :

1. Ce cours n’abord pas les méthodes de synthèse des autres attributs de l’image autres que le mouvement : modélisation des formes, rendu à la lumière. Ces méthodes sont largement proposées dans de nombreux cursus de formation, y compris sur la place grenobloise. Les étudiants intéressés peuvent choisir des cours à option traitant des aspects classiques de l’image de synthèse fixe.

2. Il est souhaité d’avoir une certaine culture, voire une petite pratique personnelle des méthodes usuelles de synthèse de mouvement, qu’il s’agisse de techniques traditionnelles image par image cinématographique que de leur implantation désormais classiques sur ordinateur.De nombreux logiciels en accès libre existent permettant de s’exercer par soi-même.

Le cours est un cours transdisciplinaire. Il traitera de techniques et concepts en Arts, du traitement du signal (bande passante, fréquence de coupure), de modélisation de systèmes dynamiques (fonction de transfert, convergence) et d’informatique (modeleur, algorithmes)

Des mises à niveau sont planifiées dans le Master soit en traitement du signal soit en informatique. Des cours complémentaires sur l’histoire de l’Art et en, particulier de l’art du mouvement pourront être suivis à L’université Pierre Mendès-France, dans le cadre du Master.

Examen :

Rapport écrit (15 pages) comprenant un résumé du cours et une partie personnelle. Le résumé du cours (une dizaine de pages) doit être exhaustif. La partie personnelle peut être soit une analyse d’article ayant trait aux propos présentés en cours soit une partie pratique (implantation d’un modèle). Elle doit être explicitement reliée à des propos traités en cours. Des logiciels pourront être mis à disposition par le laboratoire ICA et l’ACROE.

Plan détaillé

Session 1 – « Images et mouvement » 3 x 2h

1. Place du mouvement dans les arts visuels :

a.      Arts plastiques,

b.     marionettes,

c.      automates, animatronique,

d.      théâtre d’ombres,

e.      art cinétique,

f.      cinéma et cinéma d’animation

 

2. Attributs de l’image :

Une image n'est jamais fixe. Les composants de l'image : la forme, la lumière, le mouvement

Le temps dans l’image : ce qu’il encode et comment il est encodé.

Dualité (ou opposition) Forme / Mouvement, Dualité (ou opposition) forme matérielle / forme optique

Exemples :

La pierre dans la boue, les stalactites, les dendrites de manganèse, la fleur de tournesol, l'arborescence de l'eau dans l'argile

 

  1. Exercices d’observation – Typologie des objets et des phénomènes dynamiques visibles:

Phénomènes visibles à dynamique normale : la marche, la chute d’une feuille, le froissement d’un papier, l’ondulation d’une vague, la déformation d’un sol sablonneux, etc…

Phénomènes visibles à dynamique lente : la croissance végétale, les plis géologiques, etc.

Phénomènes visibles à dynamique rapide: un éclair orageux, une fracture

Phénomènes à plusieurs dynamiques : sédimentation, etc…

Phénomènes non physiques : dynamiques des foules

Conclusion « Exerçons-nous à observer le mouvement – Exerçons notre imagination dynamique”.

 

Session 2 – Image et ordinateur : 3 x 2h

 

1.1. Une image n'est jamais fixe

Les composants de l'image : la forme, la lumière, le mouvement

Le temps dans l’image : ce qu’il encode et comment il est encodé.

Dualité (ou opposition) Forme / Mouvement, Dualité (ou opposition) forme matérielle / forme optique

Exemples :

La pierre dans la boue, les stalactites, les dendrites de manganèse, la fleur de tournesol, l'arborescence de l'eau dans l'argile

 

1.2. Types de modèles

Modèles descriptifs / Modèles génériques (ou générateurs) / modèles génétiques

Avec exemples de films et d’animation pour chacun des cas et exposé des méthodes de contrôle associées (capture du mouvement / contrôle cinématique externe / contrôle physique)

 

1. Modèles descriptifs ou phénoménologiques

            Traditionnel Cinéma : dessin animé, image par image

            Fonction d'évolution : Free Form Deformation etc.

            Modèles cinématiques

2. Modèles génériques ou causaux (1)

            Traditionnels : Animation d'objets sous la caméra

            Modèles physiques

3.     Modèles génériques ou causaux (2):

Mouvement autonomes

            Modèles basés agents. Vie artificielle

 

3. Méthodologie de la modélisation

Particulièrement nécessaire pour la modèlisation physique

Observer (observation abstractisante) / Specifier/ Modéliser (représentations des spécifications)/ Valider le modèle/ valider les spécifiiations

 

Conclusion : Sachons choisir le type de représentation (de modèle) adapté au problème posé.

Exerçons-nous quotidiennement à la modélisation : observer , abstraire, modéliser, valider

 

Session 3 – Théorie et pratique du Modèle Physique pour la création du mouvement

 

2.1. Le modèle physique : qu’est ce que  c’est

Le modèle physique : qu’est ce que  c ‘est? Différentes définitions

Facilité et difficulté du modèle physique

Les opérateurs de la physique :

Modularité et Principes newtoniens

           Variables duales, composants duaux

           Représentation en réseaux de blocs fonctionnels communicants

Composants d’interaction de base

           Composants de comportements propres de base

           Réseau minimal

Introduction des non-linéarités de base

Les réseaux newtoniens

Vocabulaire et grammaire de base des réseaux newtoniens

Homologie avec les réseaux de Kirschoff

                       Les autres modeleurs physiques particulaires : Greenspan & Mac Namara

          

2.2. Les réseaux CORDIS discrets par l’exemple

                       Algorithmique des réseaux discrets newtoniens       

            Exercices de modélisation :

les corps rigides,

les fluides,

les pâtes,

la marionnette

Les foules, etc.

                       Problématisation de la dualité forme / Mouvement

2.3. Travaux pratiques

                       Les interfaces de conception du mouvement par modèle physique

Concevoir une animation de A à Z

           

 


Technologie pour la perception haptique et l’énaction

 

Annie Luciani (Annie.Luciani@imag.fr)

6 heures

 

Le cours « Technologie pour la perception haptique et l’énaction », est d’une durée de 6h réparti en 3 séances de 2h.

 

 

Objectifs :

Il s’agit d’introduire les principes et techniques de l’interaction gestuelle et multisensorielle.

Après une présentation des modalités d’interaction homme- environnement, on développe plus particulièrement l’interaction instrumentale multisensorielle, ou l’interaction enactive. Différemment de l’interaction usuelle avec un ordinateur, qui s’effectue via des signes, symboles ou icônes, c’est à dire de manière symbolique et/ou formelle, l’interaction enactive se fonde sur l’action et sur ses retours multisensoriels.

Le concept d’enaction, sera présenté : son origine, ses fondateurs et ses précepts, puis ceux d’interaction, d’interfaces, de connaissance et de systèmes enactifs.

Le lien sera présenté avec les techniques contemporaines des Réalités Virtuelles et des systèmes téléopérés pour montrer en quoi ses systèmes sont des précurseurs de celui d’interfaces enactives et en quoi les systèmes et interfaces enactives  permettent de définir des boiuvelles fonctionnalités pour les interfaces de demain.

En parallèle, un certain nombre d’exemples de plates-formes de réalités virtuelles sont données de manière à initialiser une réflexion sur ce qui est – ou n’est pas – enactive. Un état de l’art des systèmes d’interaction, à retpur d’effort est effectué de manière à ouvrir vers les spécifications nécessaires pour les systèmes de demain. Des expériences psycho-cognitive très récentes sont décrites, en particulier celles menées dans le cadre du réseau d’excellence européen Enactive Interfaces.

 

Examen :

Rapport écrit (5 pages environ)

 

Références

Varela, Thompson, Rosch. (1991). « The Embodied Mind ».

https://www.enactivenetwork.org


Retour à la page des enseignements

Accueil | La Formation | Année universitaire | Unités d'Enseignement | Stages | Contact | Infos pratiques

 Pour toute question ou problème concernant ce site Web, envoyez un courrier électronique à [EmailWebmestre].
Dernière mise à jour le : 24 novembre 2005.